Trading gagnant: Mettez toutes les chances de votre côté (4/5)
Comment établir un système de trading pour un trading gagnant?
Comment paramétrer le risque pour mettre toutes les chances de votre côté?
Comment créer et utiliser un plan de money management efficace?
[Note: Pour information, j’ai lu la version originale en anglais de McGraw-Hill Education publié le 7 avril 2003]
On voit les réponses à toutes ces questions avec cette quatrième partie du résumé du livre “Trading gagnant: Mettez toutes les chances de votre côté”…
La partie précédente avec les breakouts, les renversements, les sorties, les stops, les trades à hautes probabilités, le plan de trading se trouve ici: “Trading gagnant: Mettez toutes les chances de votre côté (3/5)”
Résumé (4/5)
Partie 4 – Trader avec un plan (suite)
Chapitre 12 – Le système de trading
Un système n’a pas besoin d’être automatisé, informatisé, figé ou élaboré pour fonctionner. Le plus important c’est qu’il soit présent pour vous accompagner dans n’importe quelle situation. Ce système est un ensemble de règles pour vous aider à prendre les bonnes décisions au moment des achats et des ventes.
Une approche systématique vous permet de prendre une position sur un signal sans réfléchir et sans sortir du système. Une approche discrétionnaire en revanche vous laisse un peu plus de marge de manoeuvre pour prendre votre décision finale en fonction d’autre critères ou indicateurs. Le principal avantage de l’approche systématique sur la discrétionnaire est de minimiser l’effet de chance. Plus vous minimisez son impact et meilleur seront vos résultats.
Écrire un système ne prend généralement pas beaucoup de temps. Par contre, en écrire un bon peut prendre des mois voire plus pour le concevoir, le tester, l’ajuster au travers de nombreuses itérations et modifications.
Plus un système est simple à comprendre et mieux c’est. Il doit correspondre au maximum à votre façon de trader et votre situation personnelle. Il doit aussi avoir une espérance positive, être cohérent et avoir de faibles drawdowns par rapport aux gains.
Voici les 3 principaux types de systèmes:
- Les systèmes de breakout: ce sont les systèmes les plus anciens, mais aussi les plus efficaces car ils vous permettent de profiter d’une tendance majeure dès le départ ou en cours de route. Mais pour ça vous devez être patient afin d’attendre un retracement et ensuite conserver votre position le plus longtemps possible. L’idéal est d’utiliser une solution qui vous procure des signaux d’achat fiables.
- Les systèmes de suivi de tendance: cette solution repose sur des moyennes mobiles et des lignes de tendance. La grande difficulté avec ce système est la difficulté de programmer la reconnaissance de figures graphiques ou de ligne de tendance. L’oeil humain est souvent indispensable. Et comme avec les systèmes de breakout, plus vous arrivez à tenir votre position et meilleure sera votre performance.
- Les systèmes basés sur des oscillateurs: ils conviennent particulièrement à ceux d’entre vous qui ont une approche contrarienne pour chercher des retournement, des creux et des sommets. Ils fonctionnent très bien quand les cours évoluent dans un canal entre un support et une résistance pour acheter à des niveaux de sur-vente et vendre à des niveau de sur-achat.
Vous et votre système devez rester flexibles aux différentes conditions de marché. Et vos règles doivent être différentes si le marché évolue sans réelle tendance ou en tendance forte.
N’oubliez pas que vous gagnez ou perdez vraiment de l’argent au moment de la sortie, donc concentrez vous au moins autant sur la sortie que sur l’entrée.
Chapitre 13 – Un peu de backtesting
Il existe 3 façons de tester un système:
- Avec votre argent en réel: très risqué si ça ne marche pas!
- Avec de l’argent fictif en test: ça peut prendre des mois.
- Avec un backtest sur des données passées: le plus efficace pour voir comment le système aurait pu se comporter dans le passé.
Un système qui ne fonctionne pas avec un backtest, fonctionnera rarement en réel avec du vrai cash! Le backtest ne vous garantit pas un comportement dans le futur non plus.
Voici quelques erreurs fréquentes avec un backtest:
- Ne pas savoir comment évaluer les résultats: considérez la performance nette, les taux de réussite, le nombre de trades, les gains par trade, le nombre de positions perdantes consécutives, la plus grosse perte, le plus gros gain, le gain moyen ou perte moyenne, le drawdown, et la distribution des gains pour la volatilité.
- Sur-optimiser et ajuster le système aux données: votre système va très bien fonctionner sur période donnée ou un échantillon de donnée précis, mais plus dans les autres cas.
- Ne pas questionner le système
- Ne pas tester avec suffisamment de données ou de marchés
- Ne pas tester une dernière fois sur des nouvelles données
- Ignorer les commissions et le slippage
Chapitre 14 – Utiliser un plan de money management
Le trading est souvent comparé et confondu avec les paris, les jeux d’argent et le casino. Il existe néanmoins un point commun entre un bon parieur et un bon trader: ils savent tous les deux comment évaluer le risque et agir en fonction.
La principale différence entre un trader gagnant et un trader perdant se joue généralement au niveau du money management, c’est-à-dire de leur gestion d’argent. Un bon système peut vous impressionner, mais ce qui fera la différence au final c’est votre capacité avec votre money management pour vraiment gagner et éviter de tout perdre d’un coup bêtement!
Entrer et sortir au bon moment sur un trade est important, mais gérer votre risque correctement l’est encore plus. Un bon money management vous permet de continuer même si vous essuyez une grosse perte ou une série de pertes. Savoir garder vos pertes plus faibles que vos gains est crucial! Vous devez tout faire pour préserver votre capital. Et au départ, le plus important est combien vous conserver plutôt que combien vous gagnez.
Un bon plan de money management comprend:
- Combien risquer en général
- Combien risquer par position
- Quand risquer plus
- Combien de capital total risquer à n’importe quel moment
- Quand tout arrêter
- Comment choisir la taille de chaque position
- Comment pyramider correctement
- Comment définir les niveaux d’entrée et de sortie intelligemment en fonction du marché et du niveau de risque
Une fois que vous avez couvert tous ces éléments essentiels de votre plan de money management, vous devez vous y tenir, quand tout va bien et quand tout va mal. Ne vous faites pas influencer par vos derniers trades et assurez vous d’être suffisamment capitalisé.
À l’arrivée pour gagner il suffit tout simplement que:
(“Votre pourcentage de trades gagnants” x “La taille moyenne de vos gains”) > (“Votre pourcentage de trades perdants” x “La taille moyenne de vos pertes”)
Chapitre 15 – Paramétrer le risque et créer un plan de money management
Pour paramétrer votre risque, vous devez vous assurer que vous avez suffisamment de capital avant de démarrer et d’appliquer votre stratégie. Et ce capital doit être constitué UNIQUEMENT d’argent que vous pouvez vous permettre d’investir, il ne doit pas normalement servir à payer vos dettes ou vos factures habituelles.
La meilleure approche mentale à avoir est de penser défensivement et pas offensivement. Mettez tout en place pour vous protéger et protéger votre capital avant même de penser à faire des gains.
Pour déterminer votre risque par trade, la méthode la plus courante est de risquer seulement un pourcentage fixe de votre capital total pour chaque position. 5% est un bon début mais ce paramètre est aussi fortement lié à la taille de votre position.
Donc établissez d’abord le montant maximum que vous êtes prêt à perdre par position, ensuite déterminez où votre stop doit être placé et enfin calculez le nombre de contrats sur lequel vous pouvez opérer. Si le risque est trop important, alors passez votre chemin!
Toujours dans une optique de gestion du risque, il est important de ne pas avoir trop de positions qui sont corrélées ou se déplacent ensemble comme dans un même secteur industriel par exemple.
Une technique à votre disposition pour entrer progressivement sur une position s’appelle le pyramidage. Elle consiste à avoir le plus de contrats au départ et ensuite si la position se déroule correctement de l’agrandir en ajoutant de moins en moins de contrats.
Pour finir, voici quelques règles importantes à respecter avec votre money management:
- Établissez une limite de pertes maximales par jour, par semaine ou par mois par exemple où vous arrêtez tout si vous l’atteignez.
- Ne faites pas de moyennage à la baisse, c’est-à-dire l’inverse du pyramidage, en augmentant votre position si elle se déroule contre vous.
- Surveillez constamment et régulièrement votre niveau de risque.
- Soldez vos positions perdantes en premier et conservez vos positions gagnantes.
- Prenez seulement des trades avec un ratio risques / gains acceptable.
- Restez discipliné tout le temps.
La suite au prochain épisode avec la clé du succès, les dangers de l’overtrading, le côté intérieur du trading: “Trading gagnant: Mettez toutes les chances de votre côté (5/5)“…
C’EST À VOUS: Comment établissez-vous votre système de trading pour avoir un trading gagnant? Comment paramétrez-vous votre risque et quel est votre plan de money management?
Lire des commentaires en français de “Trading gagnant: Mettez toutes les chances de votre côté” sur Amazon.fr | |
Ben, bonjour !
Dans ta chronique ci-dessus ( Trading gagnant 4/5) je trouve l’article suivant :
“Pour déterminer votre risque par trade, la méthode la plus courante est de risquer seulement un pourcentage fixe de votre capital total pour chaque position. 5% est un bon début mais ce paramètre est aussi fortement lié à la taille de votre position.”
Dans notre méthode GeBS , on a toujours parlé de 1% ,
Quel commentaire me ferais-tu à cela ?
Merci d’avance
Pierre V
Bonjour Pierre,
Les points de vue divergent légèrement sur les pourcentages exacts… tout est une question de personnalité et de niveau de tolérance au risque. Personnellement avec ma méthode GeBS, je préfère avoir un niveau de risque plus faible que ce qui est recommandé par Marcel Link dans son livre et que je couvre ici dans cet article.
Quelqu’un qui démarre avec un tout petit capital va avoir du mal à limiter le risque à seulement 1% et c’est pour cette raison que Marcel Link recommande un pourcentage plus élevé… je le limite à 2% pour les débutants et pas plus car sinon le risque devient trop élevé à mon avis. Avec un capital plus conséquent, ce niveau de risque peut et doit être abaissé pour mettre une diversification plus importante, sans devenir exagérée!
Ben
Super article ! merci pour le partage de ces informations